Dossier

Des origines au XIIe siècle

Mise à jour le 18/11/2016
Les limites et les divisions du 6e arrondissement sont dues à un décret de 1859, qui modifiait les circonscriptions établies en l'an IV. En fait, toutes ces divisions sont purement administratives et le 6e arrondissement trouve ses origines en deux points qui, peu à peu, se sont rapprochés pour se rejoindre.
Abbaye de Saint-Germain-des-Près en 1368
Sous la domination romaine, après la conquête de Lutèce par Labienus, lieutenant de César, la ville se développa avec vigueur le long de la voie qui menait de la cité des Pansii à Sèvres. Les fouilles menées dans le jardin du Luxembourg, au XIXe siècle et ces dernières années, ont mis en valeur l'extension de cette partie de la ville romaine.
Les grandes invasions du IIIe siècle détruisirent les édifices élevés par les Romains, et les belles " villae " gallo-romaines furent remplacées par des vignes, alors que les monuments servaient de carrières aux habitants qui s'étaient réfugiés dans la Cité qu'ils avaient bordée de remparts.
La conversion de la dynastie mérovingienne au christianisme entraîna la formation du deuxième noyau urbain. En 543, en effet, Childebert (511-558), fils de Clovis, fonda, à l'ouest de la Cité, un monastère qu'il plaça sous le double vocable de Sainte-Croix et de Saint-Vincent. L'abbaye fut richement dotée et le roi lui concéda toute la rive gauche de la Seine depuis les Thermes jusqu'à Grenelle. D'autre part, le roi en fit le lieu de sa sépulture, suivi, en cela, par un bon nombre de souverains mérovingiens. La basilique en reçut un éclat particulier qui s'accentua encore, lorsque les reliques de Germain, évêque de Paris, y furent déposées en 576. La réputation de sainteté de l'évêque et les miracles qui s'opérèrent sur sa sépulture, firent de l'abbaye un lieu de pèlerinage pour toute la chrétienté. Le polyptyque d'Irminon, dressé au début du IXe siècle, nous offre un témoignage de l'incroyable richesse territoriale de l'abbaye appelée alors Saint-Germain-des-Prés.
Les invasions normandes provoquèrent le pillage réitéré de l'abbaye et son déclin, qui s'accentua encore au Xe siècle, lorsque les puissances laïques la dépouillèrent de ses biens et inféodèrent une partie de ses bénéfices.
Ce n'est qu'au XIe siècle que l'abbaye retrouva son lustre. Grâce à l'administration de l'abbé Morard, Saint-Germain-des-Prés redevint un centre important de vie intellectuelle, et la basilique mérovingienne fut enfin reconstruite à peu près telle que nous la connaissons aujourd'hui.
Si, au XIe siècle, l'espace compris entre la Cité et l'abbaye n'était formé que de prairies et de vignobles, au XIIe siècle, en revanche, un véritable bourg entoura le monastère, et se développa le long du chemin de Sèvres. C'est vers 1175 qu'apparaît le premier document mentionnant l'existence d'une foire annuelle près des murs de l'Abbaye. Cette foire est en quelque sorte le symbole du renouveau économique et de la réunion de la Cité et du bourg de Saint-Germain-des-Prés

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